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Cameroun : un maire tué dans la zone anglophone

Cameroun : un maire tué dans la zone anglophone

Cameroun

Au Cameroun, un maire a été abattu hier dimanche par des séparatistes armés présumés dans la région anglophone du Sud-Ouest.

Selon des informations relayées par la CRTV sur son compte Twitter, Ashu Prinsley Ojong, 35 ans, maire de Mamfé, a été pris au piège dimanche matin par des séparatistes. M.Ojong avait reçu auparavant un appel l’informant que certains combattants séparatistes voulaient déposer des armes à Eshobi, localité située à 8 kilomètres de sa résidence à Mamfe.

Le convoi militaire qui transportait le défunt maire dans son village à Eshobi a essuyé des tirs dans une embuscade. Deux soldats ont également été blessés ainsi que le chauffeur du maire.

Ashu Prinsley Ojong était probablement l’un des plus jeunes maires du Cameroun. Samedi dernier, la vielle de son décès, il a pris part à une remise de kits de lutte contre le COVID19 sous la houlette du Comité de développement de Mamfé. Ashu Prinsley Ojong avait été élu lors du double scrutin du 9 février.

Le nouveau maire du chef lieu du département de la Manyu, Ashu Prinsley Ojong, était à 35 ans probablement l'un des plus jeunes maires du #Cameroun. Hier samedi, il a pris part à une remise de kits de lutte contre le #COVID19 sous la houlette du Comité de développement de #Mamfé. pic.twitter.com/ctxLpEbw9b

— CRTVweb (@CRTV_web) May 10, 2020

Cette énième attaque dans la région du Sud-Ouest est la conséquence de la crise entre séparatistes et l’armée camerounaise.

Depuis trois ans, les forces de sécurité et des groupes séparatistes armés, qui veulent y créer un Etat indépendant appelé Ambazonie, s’affrontent au Nord-Ouest et Sud-Ouest, dans les deux régions anglophones du pays. Les deux camps sont également régulièrement accusés par des ONG internationales de perpétrer des crimes et des exactions contre des civils. Le conflit a déjà fait plus de 3.000 morts en trois ans et forcé plus de 700.000 civils à fuir leurs domiciles dans les deux provinces, selon les ONG.

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